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Comment faire pour éviter les invasions de PDP hostiles !  

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Bien sûr, la profession est en pleine période fiscale. Bien sûr, l’offre et les tarifs des PDP ne sont pas encore complètement connus... Et puis, il faut bien le dire, vue la charge de travail dans les cabinets en ce moment, et vue que la première échéance de la facture électronique n’est qu’en septembre 2026, il est tentant de se dire que chaque chose en son temps. On s’occupera de la facture électronique le moment venu, c'est-à-dire pas maintenant ! C’est (un peu) vrai mais un peu seulement. En effet, certaines actions peuvent (et doivent) attendre, en revanche, d’autres sont super urgentes.

On vous dit tout !

 

Le contexte

La facture électronique sera bientôt totalement incontournable pour toutes les entreprises (y compris les autoentrepreneurs) et donc … pour tous les cabinets qui tiennent leur compta. Normalement, cela devrait nous simplifier la vie, mais ça, c’est vrai si on a bien géré le dossier, sinon, c’est plutôt une sacrée cata qui s’annonce !

Le portail public de facturation qui était annoncé ne verra finalement pas le jour, il ne reste que l’offre privée. Il y a actuellement plus de 80 opérateurs validés pour proposer une PDP. Chaque PDP proposera les services minimums obligatoires et certaines proposeront en plus des services complémentaires. Certaines seront gratuites, d’autres seront payantes.

Actuellement, nous sommes contactés tous les jours par des opérateurs, c’est normal et ce n’est pas bien grave. Mais, nos clients sont contactés aussi et là, ça craint !

En effet, nombre d’opérateurs de PDP (banques, éditeurs) « sortent du bois » à la faveur de la période fiscale au moment où l’expert-comptable est moins disponible. Ils promettent une offre glamour, un tarif imbattable, une disponibilité sans stress, des avantages incomparables … si les clients signent tout de suite ! Ça rappelle les méthodes des vendeurs de voitures d’occasion.

 

Que va-t-il se passer si on ne fait rien ?

Chaque entreprise choisira une ou plusieurs PDP selon ses besoins. Imaginons un cabinet qui compte 500 clients, si chacun choisit sa ou ses PDP, on arrive facilement à 20 ou 30 PDP en tout, voire plus si affinités. Autrement dit, les collaborateurs vont devoir jongler avec autant de PDP !! Or, à l’heure actuelle, on est dans le brouillard total :

  • Toutes ces PDP seront-elles compatibles avec l’outil de production du cabinet ? Pas sûr !
  • Toutes ces PDP proposeront-elles un accès tiers déclarant gratuit pour le cabinet ? Pas sûr !
  • Toutes ces PDP autoriseront-elles une résiliation sans délai et sans pénalités ? Pas sûr du tout !
  • Toutes ces PDP seront-elles adaptées à toutes les entreprises quelles que soient leur taille et leur activité ? Ca c’est carrément sûr que non !

Autrement dit, si le cabinet ne veut pas être débordé par une invasion de PDP hostiles, avec tous les risques et les coûts que cela suppose en termes de formation des équipes, d’interopérabilité avec le logiciel comptable du cabinet, d’adaptation des PDP aux besoins réels et aux spécificités des clients, il ne faut surtout pas que les clients se précipitent dans le choix de leur PDP.

 

Mais alors, que faut-il faire ?

Première urgence : lancer l’alerte

S’il ne faut surtout pas se précipiter sur le choix de la PDP, ça ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire quand même. En effet, certaines actions sont hyper urgentes.

L’action (ultra) prioritaire pour les cabinets est de faire barrage à tous ces opérateurs qui veulent forcer la main de nos clients pendant que nous sommes occupés à faire nos bilans. Pour cela, il faut communiquer d’urgence auprès des clients pour qu’ils ne choisissent surtout pas de PDP sans nous en parler.

Bien sûr, nous n’avons pas le temps de répondre à toutes leurs questions sur le sujet (et puis nous n’avons pas encore les réponses !), mais il faut à tout prix éviter que les clients choisissent une PDP, à l’insu de leur plein gré, croyant bien faire.

Concrètement, pour faire simple et rapide, on envoie un mail d’alerte à tous les clients pour les informer :

  • Que la facture électronique arrive en septembre 2026 et qu’ils seront obligatoirement concernés
  • Qu’on a prévu de leur expliquer tout ça rapidement et de les accompagner dans ce chantier très important pour leur entreprise
  • Qu’ils devront notamment choisir une plateforme pour gérer ces factures électroniques
  • Qu’ils risquent d’être sollicités par de nombreux opérateurs qui leur proposeront des offres « alléchantes »
  • Que ce choix de plateforme est très très important et qu’il ne doit pas être fait à la légère et dans la précipitation
  • Qu’ils ont le temps de choisir et qu’on les accompagnera dans ce choix en analysant la solution la mieux adaptée à leur activité, leur taille, leur organisation, leurs outils informatiques actuels
  • Qu’on leur en parlera notamment lors de l’entretien bilan (si on en fait un ou après la saison sinon)
  • Qu’on les remercie de leur confiance
  • Qu’on reste à leur disposition.

Bref, il faut jouer les lanceurs d’alerte, rien de plus pour le moment. L’objectif de cette communication auprès des clients n’est absolument pas d’être exhaustif sur le sujet, on n’a pas le temps, mais de leur demander de ne rien faire sans nous en parler, de les rassurer en leur expliquant que le cabinet travaille sur le sujet et les accompagnera le moment venu.

Si vous n’êtes pas inspirés ou que vous n’avez pas le temps de rédiger un joli mail, vous pouvez demander à votre ami ChatGPT de vous filer un coup de main. Vous pouvez également vous inspirer des outils et ressources créées par le CNOEC. Vous trouverez un lien vers certaines de ces ressources dans notre Lettre d’actualités n°3 et vous pouvez vous reporter à cet article paru dans le n°446 de la revue SIC : https://www.calameo.com/read/0017475958c083d342af8?page=34.

 

Ensuite, profiter du rendez-vous bilan

En fin de période fiscale, nous rencontrons la plupart de nos clients pour le RV bilan. C’est une occasion idéale pour leur en parler, si ce n’est déjà fait.

Concrètement, il faut :

  • Préparer un petit support (quelques diapos Powerpoint) pour expliquer le mécanisme de la facture électronique, les objectifs, le calendrier
  • Leur expliquer qu’ils sont obligatoirement concernés
  • Leur présenter les impacts pratiques que cela aura sur leur entreprise et son organisation
  • Les rassurer sur le fait que vous allez les accompagner à chaque étape
  • Leur présenter votre plan d’actions pour les accompagner (qui sera différent selon les clients)
  • Leur donner RV après la période fiscale pour se lancer dans ce chantier

Comme tout entretien important, il faut se préparer. Il faut donc avoir réfléchi un peu à tout ça avant d’organiser ces entretiens et avoir préparé quelques supports. Si vous n’êtes pas inspirés ou que vous n’avez pas le temps de préparer un petit diaporama, vous pouvez demander à votre ami ChatGPT de vous aider.

Bien sûr, il faudra aussi réfléchir aux impacts de la PDP sur l’activité du cabinet et son modèle économique, segmenter la clientèle pour classer les clients en grandes catégories, communiquer régulièrement avec les clients, former les collaborateurs, définir une offre d’accompagnement … mais ça, on le fera après la période fiscale. Pour le coup, ça peut attendre (un peu). On vous en reparlera le moment venu.

 

Vous êtes prêt à vous lancer, mais vous ne savez pas trop comment faire ? Vous aimeriez suivre un séminaire ou être accompagné sur ce sujet ou sur d’autres ? Rien de plus facile, laissez-nous un message, nous trouverons ensemble une solution adaptée à votre besoin et à vos spécificités.

L’équipe b-ready

Si vous avez des remarques, des commentaires, d’autres astuces à partager, n’hésitez pas à nous en faire part…

 

   

 

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